[PS3] Fist of the north Star, Ken's Rage (édité !)

REVIEW mise à jour et complétée !

Des certitudes sur ce jeu :

Le jeu est assez moche. Franchement moche parfois, surtout si l'on compare cette production à d'autres jeux du genre (ou pas) sur PS3. Les personnages sont bien modélisés, mais les décors sont beaucoup moins enthousiasmants ....  Fidèles à ceux de la série Ken le survivant, à savoir un univers post-apocalyptique composé de gangs belliqueux, autoroutes jonchées d'épaves de voitures, villes en ruines, végétation quasi-absente, etc... Bref, sans les ennemis à massacrer par centaines, on s'y ennuierait très-très vite ! ^^

Si les décors n'ont donc rien de transcendant, le jeu propose heureusement d'incarner une dizaine de combattants différents, au travers de deux modes bien distincts : "légende" et "fiction".

Si le premier propose de revivre l'histoire du manga original (en incarnant Kenshirô, bien sûr, mais également les autres personnages emblématiques), le second se montre bien plus intéressant, puisqu'il permet d'incarner cette fois non-seulement les "gentils", mais également les méchants (Raoh est l'exception puisqu'il est jouable dans les deux modes) aux travers de missions variées, un peu à la "dynasty warrior" (une vaste carte, des groupes d'ennemis, des boss et des zones à contrôler).

Ce mode "fiction" se montre plus palpitant que le mode légende, puisqu'il permet littéralement de se défouler, et améliorer ses personnages pour les autres modes. A noter qu'il est possible de jouer au mode fiction à deux. Il est en effet difficile de contrôler toutes les zones, tout en pourchassant les groupes d'ennemis et les boss aux quatres coins de la carte. ^^

Le mode fiction n'est pas un bête "beat-em-all" (il est scénarisé par des objectifs précis), et il complète à merveille le pourtant terne tableau qui m'était présenté, lors de mes premières parties.

Je complète donc la review initiale en la modifiant quelque peu, vous l'aurez compris. Si mes premières impressions n'ont pas disparues (latence dans les coups et les sauts), le fait qu'il y ait beaucoup de personnages jouables (ainsi que de nombreux coups et améliorations à débloquer) permet d'oublier un peu que l'on a affaire à un jeu bâclé sur certains points.

La caméra se montre assez foireuse, se plaçant régulièrement là où il ne faut pas. Exemple : pour casser l'armure d'un boss, il faut lui placer un (voire plusieurs) coups sautés. Mais une fois retombé, on se retrouve derrière lui, avec la caméra qui reste dans notre dos ! Conséquence : il est impossible d'enchaîner par des coups puisqu'on ne voit plus le boss. Son armure se régénère donc rapidement, et il faut souvent biaiser en utilisant le décor pour coincer le boss, et se retrouver enfin devant lui ! ^^

Les sauts sont donc calamiteux (tous raides comme des piquets !) et les enchaînements subissent une latence atroce.

En mode légende, les niveaux se suivent sans génie, dans des décors à la Fallout, si moches que ça en devient déprimant. ^^ Fidèle à l'univers de Ken le Survivant, l'histoire se montre donc sympathique, proposant de revivre (également au travers du mode fiction) la guéguerre que se livrent le Hokuto et le Nanto.

Pourtant, le mode légende aligne sans aucun génie les sempiternels vagues d'ennemis à battre, murs à détruire, phases d'escalade inutiles et combats de boss. Les phases d'escalade culminent à la bêtise, un véritable monument dans l'histoire du "ratage" !

Fort heureusement, le jeu propose de revivre l'aventure (hum, si l'on peut dire, se "retaper les niveaux" serait plus juste ^^) avec les personnages emblématiques de la série : Kenshirô (atatatatatatatatata), bien sûr, mais aussi Rei (et ses coups circulaires semblables à des coups de griffes), Toki (le moine qui envoie ses victimes au 7ème ciel alors qu'ils meurent) et d'autres, comme le colossal Raoh (qui affronte logiquement Kenshirô)

Les niveaux que l'on traverse en fonction des personnages sont plus ou moins toujours les mêmes. Disons qu'on ne refait pas "tous" les niveaux, selon que l'on joue l'histoire de Mamiya (la guerrière et son arbalète) ou Rei ("monsieur" Nanto)

Les personnage sont les seuls pour sauver les meubles d'un jeu bâclé (ou défaillant, c'est selon), et chacun a un style de combat bien spécifique, et on regrettera juste que Kenshirô soit bien moins efficace et rapide par rapport aux autres personnages ! Ainsi, en mode fiction, on pourra incarner le méchant Jagi (et son bazooka)

Personnages de la série culte, combats ultra-violents mais aussi ultra-lourdingues (à l'image des chopes, désarmantes de lourdeur), niveaux sans saveur et gameplay calamiteux, Fist of the north Star frôle la note en dessous de la moyenne. Heureusement, les meubles sont sauvés du naufrage grâce à la diversité des combattants proposés : Mamiya et son arbalète, Rei et ses griffes supersoniques, Toki et ses coups "expiatoires", ... Reste que pour tous les personnages, les combats souffrent d'une lourdeur et d'imprécision problématiques.

Les quelques passages nécessitant de détruire un objet sont terriblement pompeux : ramasser une lance pour casser un mécanisme relève de la gageure ... Tout comme les sauts de plate-formes en plate-formes, absolument ignobles d'imprécision. Qu'est-ce donc que cela ?!

Un jeu clairement à réserver aux fans, et même eux devront se montrer tolérants, tellement le jeu en lui-même manque d'ambition, de génie, d'originalité.