samedi 2 octobre 2010

[Test] Dead Rising 2


Je présenterai ce test en deux parties, voici la première :

Dead Rising 2, ou la simulation de massacre de zombies par excellence. Héritière directe des fameux films de zombie de Romero, la série Dead Rising met le joueur dans un environnement relativement fermé (un centre commercial dans le premier, un simili-Las Vegas dans le deuxième) aux prises avec une marée de zombies.

Au milieu de tout ça, des survivants et des psychopathes. En somme, toute la philosophie que Romero a développé dans ses films : les survivants "profitent" de cette fin du monde, certains basculent du mauvais côté, d'autres luttent pour leurs semblables. Dans Dead Rising 2, c'est ce pitch relativement kitch qui impose au joueur de suivre certaines directives (pour faire avancer le scénario) tout en proposant de sauver les survivants, perdus au milieu des flots de zombies.

Disons un mot sur ces masses grouillantes et grognantes, les zombies. Techniquement parlant, il est impressionnant de jouer des coudes (et autres armes pointues) au travers des centaines de zombies, qui errent absolument partout dans Fortune City. Côté modélisation, rien à redire. On a droit à des environnement détaillés et quelques effets intéressants (lumières, eau). Néanmoins, la technique n'est pas sans reproche : si en intérieur, il n'y pas grand chose à redire, il n'en est pas de même quand on s'aventure dehors. La distance d'affichage est satisfaisante, mais la présence d'alliasing et d'un effet de flou gâchent un peu la fête.

Rien de dramatique côté graphismes, donc ! J'ai même constaté une certaine évolution par rapport au premier opus. Chuck est libre de visiter toutes les boutiques de Fortune City, dévaliser les caisses, s'habiller et ramasser les innombrables objets pour s'en servir comme arme.

C'est du côté du gameplay que les choses se gâtent ...

Premièrement, les déplacements de Chuck, le personnage principal : il se déplace quasiment au ralenti ! Si sa vitesse de déplacement est censée s'améliorer avec les niveaux, il faut sans doute attendre les niveaux supérieurs, car étant présentement au niveau 12, Chuck traîne la patte de façon inquiétante. On a l'impression qu'il se déplace en slow-motion. Un très mauvais point, d'autant plus qu'il n'est pas possible d'enclencher un sprint. On compensera avec la lenteur des zombies, qui même en surnombre, n'auront que très peu de chance de nous agripper.

Malgré leur surnombre, les zombies constituent une sorte de menace omniprésente, mais latente. Il suffit d'avoir toujours sur soi de la nourriture dans son inventaire (un paquet de chips, un café, un hotdog, un soda, un brownie, ...) pour ne pas se faire bêtement tuer alors qu'il ne nous reste qu'un carré de vie !

La véritable menace vient, une fois de plus, des humains.

Les fameux "psychopathes" sont des humains ayant, comment dire, pété un plomb.

Sans vouloir "spoiler" l'histoire, on rencontrera en vrac, un cuisinier français hystérique, un marié obèse armé de tronçonneuses, une sorte de junkie halluciné, un motocycliste revanchard, ... Autant d'ennemis qui vont poser problème à Chuck. De gros problèmes.

En effet, je n'ai jamais, j'ai bien dit jamais, rencontré de combats de boss (car on peut les appeler ainsi) aussi difficiles ! Jusqu'ici, je n'ai jamais réussi à en tuer un seul. C'est le deuxième point noir de Dead Rising 2.

Les boss sont rapides, se soignent régulièrement, résistent aux balles, aux coups de battes, et infligent beaucoup de dégâts. Un véritable enfer. Quelque chose m'a peut être échappé, mais cette partie du jeu est ratée. Comment battre un boss qui bouge super vite, alors que Chuck est extrêmement lent dans ses déplacements, et ne possède que 6 carrés de vie ??

Faudra m'expliquer comment faire.

Les déplacements de Chuck, face aux zombies, ne posent donc pas problème. C'est face aux psychopathes qu'on réalise que cette partie du gameplay est "moyennageuse" ! On a l'impression de se retrouver face à un jeu oldschool typiquement japonais (un aspect qu'on retrouve dans les cinématiques et les dialogues écrits quand on parle aux PNJ).

Chuck est régulièrement contacté par téléphone, pour suivre des missions secondaires (qui bien souvent sont des prétextes pour rencontrer les psychopathes).

Les fameuses "armes combos" constituent le gros point fort du jeu, c'est une évidence. Que ce soit la fameuse "pagaie-tronçonneuses", le rateau électrique, les gants de boxes à la Wolverine, la guitare électrique-choc ou la batte cloutée, il existe une quarantaine d'armes combos à réaliser dans les salles prévues à cet effet, et leur utilisation est littéralement jouissive (et rapporte davantage de points).

Le troisième point noir du jeu est dans son système de sauvegarde, encore une fois "arriéré". Aucun checkpoint (ou alors, un toutes les deux heures ^^) qui oblige à recommencer depuis la dernière sauvegarde en cas de mort accidentelle, annulant toute notre progression. Et ça arrive souvent !

Les cinématiques, et le scénario en lui-même, font trop "japonais" dans leur traitement. Souvent caricaturaux, certains personnages peinent à convaincre, malgré les voix anglaises correctes. Chuck doit régulièrement récupérer un antidote, le fameux zombrex, pour éviter que sa fille ne se transforme en zombie. Une quête principale à la laquelle s'ajoute une mission cruciale pour Chuck : prouver son innocence. Le scénario peinera donc à convaincre complètement, vous pouvez en être sûr. Reste à le prendre au second degré, mais on pestera quand même sur certaines incohérences.

Pour terminer cette première partie du test, les qualités évidentes de Dead Rising 2 ne parviennent absolument pas à masquer les défauts du gameplay, qui en font un jeu à moitié réussi. Tantôt drôle (ridiculiser les zombies!), souvent frustrant (les combats contre les sbires de TK sont pathétiques), Dead Rising 2 reste un défouloir comme jamais il nous a été donné de jouer : massacrer des milliers et des milliers de zombies, en jetant régulièrement un oeil sur notre montre (pour suivre les missions secondaires et vérifier l'heure).

A suivre ! (je vous parlerai du mode multijoueur)

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