On retrouve donc le talentueux Donnie Yen dans le rôle du "grand maître" de Wing Chun, Ip Man. Ce dernier a survécu aux japonais (voir la fin du premier opus), et, la guerre étant terminée, il s'installe à Hong Kong avec sa femme et son fils, afin d'ouvrir son école. Mais les temps sont durs, et bientôt, Ip Man se retrouve dans la difficulté de payer la location de son dojo, situé sur une terrasse au sommet d'un immeuble...
Comme on s'en doute un peu, dans la pure tradition des films de kung-fu chinois, le maître va devoir "faire ses preuves" malgré tout ce qu'il sait faire. Par une démonstration improvisée à la suite d'un défi, de jeunes chinois impertinents se rallieront à la cause d'Ip Man, et deviendront ses premiers élèves.
La suite est plus ou moins classiques, tout du moins pour ceux qui comme moi s'intéressent aux arts martiaux chinois : les "grands maîtres" de Hong Kong voient d'un oeil agacé l'arrivée de Ip Man. Ces derniers, pour lui permettre d'enseigner, lui imposent une épreuve : tenir bon face aux assauts des maîtres, debout sur une table circulaire (mais loin d'être fixe!). Vous vous en doutez, Ip Man ne faillira pas à sa réputation (et surtout ses qualités martiales) !
La suite est plus convenue : Ip Man se retrouvera confronté à "l'envahisseur éternel" : l'occidental.
Comme pour un certain "Born to Defense" (réalisé et interprété par un certain Jet Li ^^), Ip Man et ses comparses chinois subiront la présence des anglais, de la simple incartade policière jusqu'au défi en règle, avec un boxeur particulièrement provocateur. Ip Man, le grand maître, après son premier défi face au général japonais du premier opus, devra faire face à un adversaire aussi redoutable que caricatural. ^^
Le grand maître saura faire la preuve de l'efficacité du wing chun, au travers d'affrontements joliment chorégraphiés. On retrouve d'ailleurs certains personnages du premier opus, ce qui créé un lien plutôt efficace entre les deux films.
Si le début du film est très plaisant, dans la pure veine du premier opus, la dernière moitié du film l'est beaucoup moins. Cela reste un avis personnel, mais l'éternelle rengaine du "chinois botteur de derrière occidental", bien qu'historiquement difficile à contester, est un peu pénible.
Reste que le film n'est en rien raté, Donnie Yen est en grande forme (et joue particulièrement sobre et juste), Ip Man 2 constitue une suite plus qu'honnête à un premier opus particulièrement "dur" (les deux films ne sont pas interdits aux moins de 12 ans pour rien)
Un deuxième opus un cran en dessous du premier. Certains personnages secondaires sont un peu délaissés au profit de plus d'action et de personnages caricaturaux au possible (le boxeur anglais en tête). D'autre part, comme tu l'as souligné, le thème du Chinois botteur de fesses des occidentaux a été vu, vu et revu. J'ai en mémoire le Maître d'armes avec Jet li, qui usait déjà de cette trame (mais qui était aussi beaucoup plus caricatural que Ip Man 2).
RépondreSupprimerMalgré ces défauts, Ip Man 2 reste un très bon divertissement.